Joe Goldberg emménage à Los Angeles afin de fuir son passé et débuter une nouvelle vie sous une autre identité. Seulement, les vices qu'il tente à tout prix d'oublier ressurgissent lorsqu'il fait la rencontre de Love Quinn, nouvelle victime de sa violente obsession. Joe décide de lutter pour mener à bien cette nouvelle relation avec Love, dont il est à mille lieues de se douter qu'elle n'est pas si différente de lui.
La note de Critique Universe :
La série de Sera Gamble et Greg Berlanti revient, adaptant cette fois Hidden Bodies, le second livre de la saga "You" de Caroline Kepnes. Avec cette fois-ci cependant un peu plus de liberté, se permettant de modifier certains personnages et même d'en ressusciter. Cette saison nous permet toujours de suivre le point de vue très controversé des relations et de la passion de Joe Goldberg (Penn Badgley) et ouvre son univers à de nouveaux personnages en toute confiance.
Cette fois, Joe — qui se fait désormais appeler “Will” — a déménagé à Los Angeles pour échapper à son ex pas-si-décédée Candace (Ambyr Childers) qui l'a retrouvé grâce au livre de Guinevere Beck publié post-mortem en fin de saison 1. Mais pourquoi Los Angeles après des années à vivre à New York ? Parce que Los Angeles, selon Joe/Will, est l'endroit où il est le moins tenté d'aller. Il déteste cette ville et tout ce qu'elle représente, il n'y a donc aucune chance que Candace le cherche ici. Mais ça, c'était jusqu'à ce qu'il "la" rencontre. Elle, c'est Love Quinn (Victoria Pedretti), chef dans la boutique de ses parents, Anavrin (qui oui, est "Nirvana" écrit à l'envers).

Love a un frère jumeau co-dépendant nommé Forty (James Scully) et un groupe d'amis tout ce qu'il a de plus stéréotypé de cette ville. Joe /Will s'est totalement adapté à cette nouvelle vie, jusqu'à se nourrir de jus detox. Ce qui va arriver est sans surprise : Candace a retrouvé la trace de Joe, et elle compte lui pourrir la vie. Elle ne veut pas le tuer, elle veut le faire souffrir, que tout le monde sache qui il est vraiment. Aussi dérangeante que la précédente, cette seconde saison continue de pousser Joe/Will sur le chemin de l'amour et des meurtres, même s'il n'arrête pas de dire qu'il ne veut tuer personne. On a aussi droit à un peu plus de flashbacks sur les origines de Joe pour nous le rendre plus sympathique et nous faire oublier qu'au fond, on est en train d'avoir d'être empathique pour un serial killer.
Avec Badgley et Pedretti pour mener la série, cette saison est entre de bonnes mains. Badgley était déjà le point fort auparavant — surtout grâce à des monologues en voix off qui sont incroyablement bien joués — mais en ajoutant le personnage de Love, la série parvient à élever son niveau bien au-delà de la saison 1. Sans vouloir dire du mal de Beck, mais Love est si intrigante et captivante qu'on ne peut qu'avoir envie que son couple fonctionne avec Joe. Pedretti sait donner à ce personnage toute la nuance et les émotions nécessaires pour l'opposer à Badgley.
Les deux créateurs de la série sont doués pour les adaptations et pour élever le matériel d'origine. Ils nous l'ont déjà prouvés avec The Magicians sur Syfy. Le final de cette saison va tout de même diviser les fans, parce qu'il semble un peu précipité et s'éloigne totalement du livre cette fois. Le comportement de Love a l'air de plus en plus clair au fil des épisodes et soudain, ce dernier épisode la rend mollassonne et nous fait oublier qu'elle sait prendre des décisions. Malgré tout, la saison prise dans son ensemble est un niveau au-dessus de la précédente.

Cette seconde saison nous donne encore plein d'occasions d'avoir envie que le pas-si-gentil Joe Goldberg gagne. La série semble avoir encore plus de raison d'exister dans une ville comme Los Angeles et joue sur tous les clichés avec brio. Le bio, les gens qui ne jurent que par Instagram, les vedettes, la santé, tout ce qu'on s'attend à voir dans une ville comme Los Angeles est présent. On n'a pas eu le temps de se pencher sur le casting secondaire, mais on retrouve aussi Jenna Ortega en voisine qui va avoir la malchance de croiser la vie de Joe. La dernière scène de cette saison nous donne envie d'enchainer directement sur la saison 3.
Fiche technique
Titre original : You
Titre québécois : Parfaite
Pays : USA
Année de diffusion : 2019
Genre : Thriller
Plateforme/Chaine : Netflix
Créée par : Greg Berlanti et Sera Gamble
Nombre d'épisodes et durée : 10 épisodes de 50 minutes (format standard)
« Saison 1 | Saison 3 »

Écrivain et vidéaste multitâche. Fou, écrit tout un tas de trucs d’un intérêt plus ou moins relatif. Souvent confondu avec un panda (mais est en fait une licorne). Adepte du Body Positive. Un gamer sur console et un cinéphile averti (en vaut deux... oui j'ai aussi un humour moisi).