Fiche technique
Testé sur : PSVR
Egalement disponible sur : Meta Quest / SteamVR
Editeur / Développeur : Mighty Eyes / Mighty Eyes
Genre : Aventure
Nombre de joueurs : 1
Bien que les jeux de plateformes existent dans le monde de la VR (Moss, ou encore Astro Bot Rescue Mission), ils ne sont pas majoritaires. On retrouve surtout des jeux de tir, de rythme, et des jeux d'énigmes. Mais leur durée de vie laisse généralement à désirer et se résume à cinq petites heures. Heureusement, les choses évoluent et le studio Mighty Eyes (né de la fusion des studios M Theory et Oddboy) nous propose une réalisation qui vient renouveler le genre du jeu à énigmes en s'inspirant des bons vieux point'n'click.
Nous incarnons Asher Neumann, petit fils d'un scientifique qui a voué sa vie au voyage dans le temps. Après une courte introduction, nous sommes propulsés dans une réalité alternative où l'humanité semble au bord de l'extinction, dans une ville abandonnée et sous les eaux. Asher part sur les traces de son grand-père et finit par trouver son appartement qui va alors nous servir de point central, notre base d'opérations. Dans cet appartement se cachent les travaux de notre grand-père ainsi qu'une montre dotée d'une intelligence, Samuel, et qui peut nous faire voyager dans le temps grâce à divers artefacts qu'il faut découvrir. Car quelqu'un, pour une raison quelconque, a foutu le bordel dans le passé, et a changé quelque chose, causant cette réalité alternative. À nous de tout réparer.
Petite parenthèse pour indiquer que pour une fois, les captures d'écran de cette critique n'ont pas été prises par nos soins. Nous en avons prises sur PSVR mais la résolution des captures semblait réellement basse par rapport à ce qu'on voyait dans le casque. Comme ça ne faisait pas honneur au jeu, nous nous sommes rabattus sur les captures fournies par les développeurs. Parenthèse terminée, on reprend ! En dehors de rares passages mouvementés, Wanderer est un jeu à l'ambiance paisible où l'exploration est aussi importante que la résolution des énigmes. On voyage à travers les lieux et les époques avec une certaine liberté, bien que l'histoire reste assez directive. On pourra ainsi découvrir les Mayas au Yucatan sur deux époques différentes, le festival de Woodstock, l'Allemagne durant la Seconde Guerre Mondiale, côtoyer Nikola Tesla, ou encore marcher sur la lune en 1969 ! Chaque environnement est totalement différent du précédent, ce qui nous permet de ne jamais nous ennuyer.

Les énigmes sont très variées et le nombre d'interactions est impressionnant. On doit manipuler une foule d'objets différents, comme une pince, une visseuse, un arc, une canne à pêche, une arme à feu... Certaines interactions semblent évidentes, d'autres demanderont un peu plus de jugeote. De ce fait, il peut arriver qu'on bloque bêtement alors que la solution au problème est sous nos yeux. Très rapidement, les objets vont s'accumuler, il faudra alors penser à mémoriser leur emplacement, voire à tous les réunir dans l'appartement de notre grand-père. Notre montre, Samuel, peut aussi être améliorée grâce à des cristaux dissimulés dans les époques (d'où l'exploration) et ainsi nous servir d'inventaire pour emmener des objets avec nous à travers le temps. Ceci surtout pour éviter les allers-retours.
Concernant les déplacements, le jeu propose quelques options pour éviter le mal des transports. On peut se déplacer en marchant normalement, ou en se téléportant (en visant l'endroit où on veut aller). On peut également se tourner sur soi-même de manière naturelle, ou par à-coups (d'un quart vers la gauche/droite à chaque à-coup). Enfin pour se lever et se baisser, là aussi on nous propose la méthode naturelle, ou avec un fondu au noir entre les deux positions. J'ai testé tous les modes et pour ma part, même si mon cerveau au début n'a pas compris la démarche naturelle (difficile d'expliquer à son cerveau qu'on est assis sur un fauteuil, mais que pourtant on bouge), c'est la méthode que j'ai préféré. Pour me tourner par contre, la méthode naturelle me donnait la migraine et la nausée, j'ai opté pour les à-coups. Une fois ces réglages faits, chacun peut trouver la méthode qui lui convient et profiter à fond du jeu.
Lors de sa sortie, le jeu ne proposait qu'une version avec des voix en anglais, et aucun sous-titres. Depuis, le jeu a été mis à jour, et propose des sous-titres français. Il faut cependant faire attention quand ils apparaissent à ce que vous regardez, car les sous-titres peuvent passer devant un élément de décor qui était proche de vous et rendre votre compréhension des volumes 3D compliquée, voire faire mal aux yeux. C'est toujours un peu compliqué d'avoir des sous-titres quand on est dans un univers en VR. On dénote aussi quelques problèmes de collisions, mais ils sont rares. Celui qu'on a rencontré le plus souvent, c'est lorsqu'on saisit une grenouille (élément important du jeu) : on se retrouvait avec le haut du corps du batracien dans la main, mais le bas de son corps toujours à l'endroit où elle était posée à l'origine. On avait donc une grenouille élastique.
Points positifs
- Les énigmes temporelles
- Des graphismes sublimes pour un jeu en VR
- Un grand nombre d'objets à manipuler
- Une quinzaine d'heures de durée de vie
Points négatifs
- Les améliorations de la montre ne font que changer sa couleur
- Certaines énigmes un peu tordues
- La visée pour les scènes d'action (armes à feu et arc) n'est pas parfaite sur PSVR (mais semble meilleure sur Meta Quest)
Wanderer est un jeu que j'attendais depuis sa première bande-annonce et qui ne m'a pas du tout déçu. Avec sa durée de vie tout à fait honorable (10h si vous allez tout droit, 15h si vous explorer à fond) et sa fin ouverte qui nous promet déjà une suite, ce jeu est une valeur sûre pour toute personne qui possède un casque VR. Sans rien officialiser, les développeurs ont déjà fait sous-entendre qu'une version PSVR 2 verrait le jeu, pour les futurs acquéreurs. On espère que cette version PSVR 2 améliorera la visée lors des scènes d'action, seul point noir de la version PSVR, entièrement dû à son principe de détection des mouvements via des LED par une caméra, ce qui n'est pas optimal.
La note de Critique Universe :
Les captures d'écran de cette critique sont issues du dossier de presse officiel du jeu fourni par les développeurs.


Écrivain et vidéaste multitâche. Fou, écrit tout un tas de trucs d’un intérêt plus ou moins relatif. Souvent confondu avec un panda (mais est en fait une licorne). Adepte du Body Positive. Un gamer sur console et un cinéphile averti (en vaut deux... oui j'ai aussi un humour moisi).