Titre original : 魔女の宅急便 (Majo no takkyūbin)

1989 - Japon - 1h43 - Animation
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Comme toutes les sorcières qui atteignent l'âge de 13 ans, Kiki doit quitter ses parents et s'établir pendant un an dans une autre ville, en exerçant un métier lié à son état de sorcière. Dans la ville de Koriko, la jeune et espiègle Kiki, accompagnée de son chat Jiji, va commencer une activité de livraison de colis en volant sur son balai.


Hayao Miyazaki a ce don de créer des films d'animation qui peuvent plaire autant aux enfants qu'aux adultes. Ainsi, alors que ses films mettent souvent en scène des enfants, ils ont aussi des thèmes très matures que les enfants ne peuvent pas forcément complètement comprendre. Kiki la petite sorcière en est un parfait exemple car sous ses apparences d'histoire simpliste et de conte plein de bons sentiments (il n'y a aucun méchant dans ce film !), il possède un sous-texte très sérieux à côté du quel on peut facilement passer.

L'histoire tourne donc autour d'une jeune fille nommée Kiki qui part à l'aventure durant l'année de ses 13 ans pour parfaire son entrainement de sorcière. Elle décolle sur son balai qu'elle a fabriqué elle-même, accompagnée de son chat Jiji. Prise dans un orage, elle trouve refuge pour la nuit dans un train qui, au matin, va l'amener près de la ville côtière de Koriko où elle décide de s'installer, mais où les habitants ne sont pas habitués à voir de sorcière.

Elle va se lier d'amitié avec une boulangère enceinte, madame Osono, qui l'accueille avec plaisir et lui offre le gite et le couvert (quand je vous disais qu'il n'y a aucun méchant dans ce film). Kiki va en profiter pour s'installer comme livreuse de colis sur son balai volant. Certaines livraisons sont plus fructueuses que d'autres et lui permettent de mieux connaître la ville, mais aussi de faire de belles rencontres comme une artiste indépendante nommée Ursula, et un Tombo, un garçon fasciné par le fait que Kiki sache voler. Tombo est lui-même fan d'aviation.

L'animation est incroyablement belle, mais difficile d'en être autrement quand c'est un film de Miyazaki. La ville en elle-même est pleine de bâtiments détaillés dans un style très européen. Les vues aériennes sont tout aussi impressionnante. Ce n'est d'ailleurs un secret pour personne que Miyazaki est fasciné par l'aviation et ça s'en ressentira durant toute sa carrière. Si ici, les scènes de vol sont nombreuses, il faut aussi prendre en compte que le film suivant du réalisateur ne sera autre que Porco Rosso. Les personnages sont tous charmants et plein de vie, en particulier le chat Jiji et les personnages âgés comme mademoiselle Dora. Kiki, de son côté, est un personnage auquel on n'a aucun mal à s'identifier.

Au cours de son aventure, Kiki se rendra compte qu'elle n'est pas aussi indépendante qu'elle le pensait. Bien qu'elle soit pleine de bonne volonté, elle découvrira qu'elle ne peut pas faire toute seule. Elle va devoir affronter la solitude, les doutes, et le poids des responsabilités. Ce n'est qu'une fois qu'elle croira en elle-même qu'elle pourra accomplir ses rêves. Le film nous parle des difficultés de l'indépendance et du fait qu'il faut parfois accepter de laisser les autres nous aider. Les enfants qui regardent le film ne comprendront pas forcément tous ce message, mais comme tous les films de Miyazaki, il sait faire mouche auprès des plus grands.

Comme toujours, un film de Miyazaki ne peut avoir lieu sans s'accompagner de Joe Hisaishi à la musique. Il sait encore une fois créer des partitions qui nous emportent et qui collent parfaitement à l'action à l'écran. Les thèmes restent moins en tête que ceux d'autres film de Ghibli, mais le film démarre et se termine par des chansons que les personnages entendent aussi, car elles sont jouées sur leurs radios, ce qui est plutôt amusant.

Points positifs

  • Une animation incroyable
  • Des personnages tous attachants
  • Aucun méchant !
  • Une histoire facile à suivre

Points négatifs

  • Un sous-texte difficile à comprendre pour les enfants (mais qui n'empêche pas d'apprécier le film)

Kiki la petite sorcière est une autre prouesse magique de l'un des plus grands animateurs japonais : nous faire vivre une belle aventure tout en nous montrant qu'il n'est pas nécessaire d'avoir un méchant pour que ce soit intéressant. On ne peut évidemment que vous le conseiller, mais de toute façon, un film signé Hayao Miyazaki est toujours une valeur sûre.

La note de Critique Universe :

Note : 4.5 sur 5.
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