Fiche technique
Testé sur : PlayStation 4
Egalement disponible sur : Xbox One / PC
Editeur / Développeur : Square Enix / IO Interactive
Genre : Infiltration
Nombre de joueurs : 1
Nombre de joueurs en ligne : 2
On se fait un retour en arrière avec cette critique ! On aurait pu vous parler du jeu le plus récent de la licence, mais non, on a décidé de vous parler de Hitman 2, sorti en 2018. Après avoir été rebooté avec succès en 2016, IO Interactive se décide à offrir une suite aux aventures du célèbre assassin, l'agent 47.
Comme dans l'épisode précédent, l'agent 47 va donc voyager à travers le monde pour nous offrir des terrains de jeu très variés et, ma foi, de taille conséquente. Six nouvelles destinations sont disponibles pour autant de missions. Eh oui, seulement six missions, comme l'épisode précédent, qui peuvent se finir assez rapidement. Disons une heure par mission, si vraiment vous voulez prendre votre temps, ce qui nous amène à six heures de jeu en tout. Mais il y a pour les plus grands assassins parmi vous une énorme re-jouabilité, car chaque mission peut se finir d'un nombre de façons incalculables : vous pouvez tuer vos cibles dans tant de lieux, avec tant de costumes, d'armes et de tant de manières différentes qu'il peut être amusant de s'y replonger en se lançant des défis. Sauf si, comme moi, ça vous ennuie de vous refaire le même niveau à plusieurs reprises, mais mon cas est loin d'être celui des gens qui s'intéressent à Hitman !
Le scénario du jeu n'est qu'un prétexte puisqu'au final, toutes vos missions consistent à abattre un certain nombre de cibles de manière discrète. Une cinématique quasi-statique en 2D fait office de transition entre les missions et chaque mission démarre par une ouverture utilisant le moteur du jeu qui vous présente les lieux. Ça reste donc très sobre. À noter que si vous aviez le premier Hitman, ce jeu vous permet d'en débloquer tous les niveaux avec des améliorations graphiques, ce qui monte le nombre de niveaux à 12. D'ailleurs, concernant les graphismes, ce n'est pas non plus une claque, mais il y a un peu de mieux par rapport au jeu précédent. Les effets de lumière sont désormais dynamiques et les décors paraissent moins vides. Les animations sont par contre toujours aussi rigides.

Le jeu privilégie une mise en scène calme. Pas besoin de vous précipiter pour effectuer votre mission, vous pouvez prendre le temps d'explorer les lieux, et même d'observer le comportent de votre cible en la suivant, pour voir le chemin qu'elle parcourt (toujours des boucles) et trouver le meilleur endroit pour l'intercepter. Il existe également des "intrigues", qui permettent de suivre des indices pour tuer un personnage d'une façon bien précise. Ce qui peut vous aider si vraiment vous galérez à trouver un moyen de liquider la cible. Écrasé par une statue, électrocuté, tué par un robot défectueux, vous n'aurez que l'embarras du choix. La rejouabilité est donc le pilier de l'aventure, car vous ne pourrez pas accomplir tous les défis et toutes les intrigues en une seule partie.
Les déguisements ont également une grande importance, car selon ce que vous portez, certains personnages vous reconnaîtront ou pas. Par exemple habillé en médecin, il est probable que certains autres médecins vous démasquent, car ils connaissent leurs collègues. Mais en militaire, seul un supérieur pourra vous reconnaitre, car vous être trop nombreux pour que tous les soldats se connaissent. Cacher le corps de vos victimes est tout aussi important. Si vous le laissez traîner et qu'il est trouvé, l'alerte sera aussitôt donnée. Il faut alors prendre soin soit de fuir rapidement, soit de cacher le corps dans un coffre, une armoire, ou même un congélateur (ou dans une broyeuse — si si, c'est possible). Pour aider au réalisme, les autres personnages vont non seulement se méfier des bruits suspects que vous pourriez faire, ou même des reflets. Attaquer une cible par derrière quand vous vous trouvez face à un miroir est compliqué, il vous verra venir.
Il reste des points faibles côté gameplay, qui sont historiques à la franchise : les gardes ont souvent une mémoire de poisson rouge. S'ils vous trouvent suspects et vous perdent de vue, ils vous auront oublié la prochaine fois que vous passez devant eux. Durant les combats (rares puisque le but est de les éviter), ils auront également un comportement de kamikaze en fonçant droit sur vous sans se cacher, même si vous leur tirez dessus. Petit bonus à noter, le jeu possède un éditeur de scénario. Vous pouvez créer votre propre mission dans les douze destinations et les mettre à disposition des autres joueurs. Cela ajoute encore de la durée de vie.
Points positifs
- Les six destinations sont de taille très satisfaisante
- Le nombre de façons de finir chaque contrat
- Une grande rejouabilité
- La majorité des environnements est très belle
- La possibilité de rejouer aux niveaux du premier jeu avec des améliorations graphiques (si l'on possède le premier jeu)
- L'éditeur de mission
Points négatifs
- Les gardes n'ont pas de cerveau
- Le scénario n'est qu'un prétexte
- On ne se sert finalement jamais de son pistolet
Hitman 2 propose un bon challenge, même si IO Interactive prend peu de risques par rapport à l'épisode précédent. On a tout de même tant de possibilités d'accomplir nos missions que le jeu devient fun dès les premières minutes. Cet épisode nous le confirme, on ne se trompe jamais en choisissant un Hitman quand on veut un bon jeu d'infiltration.
La note de Critique Universe :
Toutes les captures d'écran de cette critiques ont été prises par nos soins sur la version PlayStation 4 tournant sur une PlayStation 5.


Écrivain et vidéaste multitâche. Fou, écrit tout un tas de trucs d’un intérêt plus ou moins relatif. Souvent confondu avec un panda (mais est en fait une licorne). Adepte du Body Positive. Un gamer sur console et un cinéphile averti (en vaut deux... oui j'ai aussi un humour moisi).